Ennéagramme
              et Typologie Intégrative

Institut M.A.R.I.E.

 

 

 

Sur ce schéma vous pouvez voir trois secteurs, que l'on nomme les trois centres, et qui correspondent dans la philosophie grecque de Platon et d'Aristote aux trois attributs de l'âme : le concupiscible (le désir ou l'attraction vers le plaisir), l'irascible (la colère ou l'aversion de la douleur) et le rationel (la raison ou la tendance à conceptualiser).

Chaque secteur de l'âme est associé à une qualité ou dans la terminologie aristotélicienne à une vertu : la tempérance pour le concupiscible, le courage pour l'irascible et la sagesse pour le rationel.

Toujours selon les néoplatoniciens et en particuliers Galien, chaque secteur est associé à un organe. Ainsi la raison siège dans le cerveau, l'aversion-colère dans le coeur et l'attraction-désir dans le foie (ou l'abdomen).

Cela peut être compris de façon symbolique. Par exemple, courage et coeur ont la même origine étymologique. Selon Littré, le courage est l'ensemble des passions qu'on rapporte au cœur. 

Mais cela représente aussi une réalité énergétique dans les médecines et les traditions orientales. Si ce point vous intéresse, vous pouvez vous reporter à cet article sur les fondements énergétiques des trois centres.

Les travaux modernes sur l'ennéagramme et les trois secteurs de l'âme, ont permis d'approfondir leur compréhension. Ainsi nous avons compris que le déséquilibre fondamental (ignorance, colère ou désir) est refoulé dans l'inconscient et qu'un mécanisme de défense se met en place pour éviter d'entrer en contact avec cette blessure.

Cela signifie que :

  • quelqu'un dont la blessure dominante est le déséquilibre de la sagesse ou ignorance, va surcompenser cette souffrance en faisant prédominer dans son mode de fonctionnement les automatismes, les croyances, les conditionnements, les instincts.
  • quelqu'un dont la blessure dominante est le déséquilibre du courage ou colère, va surcompenser cette souffrance en faisant prédominer dans son mode de fonctionnement les émotions, l'affectivité, le besoin d'être aimer
  • quelqu'un dont la blessure dominante est le déséquilibre de la tempérance ou désir, va surcompenser cette souffrance en faisant prédominer dans son mode de fonctionnement le mental, l'intellectualisation, la rationalisation, le besoin de comprendre.

La théorie de Platon sur les trois secteurs de l'âme a été reprise par Aristote, puis par ce qu'on nomme les néoplatoniciens par exemple dans la tradition chrétienne (Evagrius Pontificus, Isaac le Syrien, St Thomas d'Aquin, ...).

L'être humain fonctionne avec ces trois centres plus ou moins harmonieusement suivant leur état d'équilibre oscillant entre le vice et la vertu :

Le point important à comprendre est qu'un de ces trois centres va être prédominant chez une personne, et ce pour toute la vie, puisque cela est une fragilité innée et constitutionnelle.

Pour découvrir son centre dominant, il faut d'abord étudier les mots clé des trois centres, puis observer dans son mode de fonctionnement quel centre nous utilisons de façon prédominante et qui génère le plus de souffrance ou de dysfonctionnement chez soi.

 

Le centre de la raison et l'ignorance

Le centre de l'aversion et la colère

Le centre de l'attraction et le désir